Recherche rapide

Quand il s'agit de vaccins, pourquoi certains parlent-ils de "défense des libertés civiles" ?

La vaccination est perçue comme une restriction autoritaire voire totalitaire des libertés civiles.

La réactance est un concept psychologique bien connu qui décrit la tendance d'un individu à défendre son autonomie lorsqu'il perçoit que d'autres personnes tentent de lui imposer leur volonté.

Les personnes qui ont une forte réactance peuvent réagir à toute recommandation concernant leur santé comme une atteinte à leur capacité de choisir une action pour eux-mêmes. Une forte réactance a été régulièrement associée à l'hésitation à se faire vacciner.

La réactance se manifeste par des arguments affirmant que la décision de se faire vacciner ou non doit être totalement libre et autonome. La réactance tend à être associée à un sens élevé de l'autonomie personnelle et de la responsabilisation, ainsi qu'à une vision des libertés civiles qui inclut le droit d'agir à l'encontre des normes sociales et des injonctions politiques.

Ce thème affirme que la vaccination est une question de droits de l'homme et/ou de libertés civiles, et que les programmes de vaccination violent le droit de chacun de décider de ce qui peut entrer dans son corps.

Ces arguments s'opposent souvent à ce qui est perçu comme un abus de pouvoir de la part d'un État autoritaire ou totalitaire, ce qui est qualifié dans certains cas extrêmes d'esclavage" ou de "tyrannie".

Y a-t-il de la vérité là-dedans ?

Les libertés civiles sont une question très sensible et pertinente, et un large éventail de mouvements politiques tente de les restreindre. Il est bon que les gens soient vigilants et défendent les libertés et les droits. Les droits de l'homme et les libertés civiles reposent sur des principes fondamentaux, qui constituent la base des sociétés démocratiques. Il est bon d'examiner attentivement la place de la vaccination dans le contexte des droits et des libertés.

Que pourrais-je dire à quelqu'un fixé sur cette croyance ?

Le dialogue entre les patients et les professionnels de la santé est plus productif s'il est guidé par l'empathie, et s'il donne l'occasion au patient d'exprimer les raisons qui sous-tendent ses attitudes et au professionnel d'exprimer sa compréhension à cet égard. C'est pourquoi il est important de comprendre les racines des attitudes qui se trouvent derrière les opinions exprimées par les gens. Reconnaître et comprendre ces racines (traits psychologiques) chez une personne ne signifie pas que nous devons être d'accord avec les détails de son argument. Par exemple, nous pouvons reconnaître que :

Les libertés civiles sont une question très sensible et pertinente, et un large éventail de mouvements politiques tente de les restreindre. Il est bon que les gens soient vigilants et défendent les libertés et les droits. Les droits de l'homme et les libertés civiles reposent sur des principes fondamentaux, qui constituent la base des sociétés démocratiques. Il est bon d'examiner attentivement la place de la vaccination dans le contexte des droits et des libertés.



Après avoir préparé le terrain grâce à cette affirmation (partielle), nous pouvons alors procéder à la correction de la conception erronée du patient.

Les campagnes de vaccination sont compatibles avec les droits de l'homme reconnus par la plupart des sociétés démocratiques et, à elles seules, elles ne permettent pas de déterminer si une autorité se comporte de manière autoritaire ou non. Lorsqu'il est demandé aux gens de se faire vacciner, un équilibre est trouvé entre les droits individuels et les droits des autres.

Nos droits et libertés civils sont indissociables de la nécessité de les exercer de manière responsable. Par exemple, nous ne pouvons pas exercer notre droit de prendre le risque de consommer de l'alcool en conduisant parce que cela mettrait en danger les autres usagers de la route.

En ce qui concerne la vaccination, le même principe s'applique : chaque personne a le droit de prendre ses propres risques face à une maladie, mais lorsque la société ne peut pas faire face au fardeau de la maladie, nous n'avons pas un droit illimité d'empiéter sur le droit à la santé des autres en refusant de nous faire vacciner.

fr_FRFrench