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Lorsqu'il s'agit de vaccins, pourquoi parle-t-on de "perception erronée du risque" ?

Le rejet du risque de contracter la maladie, c'est-à-dire considérer que sa survenue n'est pas possible.

Les gens ont souvent une perception déformée du risque qu'ils courent ou que courent les autres face à une maladie. Plus précisément, les gens peuvent avoir l'impression que le risque lié à une maladie est faible ou sans conséquences. Cela peut les amener à penser qu'ils n'ont pas besoin d'un vaccin ou que les inconvénients perçus du vaccin l'emporteraient sur les avantages de la vaccination. Il a été montré que cette distorsion de perception du risque de maladie, sa sousestimation, est liée à des attitudes hésitantes à l'égard de la vaccination.

L'une des raisons pour lesquelles certaines personnes sous-estiment le risque lié aux maladies infectieuses est liée précisément au succès des vaccins qui ont permis une réduction très imporatnte des maladies à prévention vaccinale. Il est facile de penser à tort que le risque lié à une maladie évitable est faible lorsque peu de personnes, voire aucune, souffrent de cette maladie.

Ce thème écarte le risque d'être infecté par la maladie (à différencier du risque de conséquences graves de la maladie). Dans les cas extrêmes, la maladie est considérée comme inexistante ou sans rapport avec le contexte de vie de la personne.

Y a-t-il de la vérité là-dedans ?

Comme la plupart des gens n'ont pas de contact régulier avec les maladies évitables par la vaccination, ils ne craignent pas forcément ces maladies. Dans des pays comme la France, les vaccins ont permis de réduire la survenue de certaines maladies qui constituaient une menace il y a plusieurs décennies, comme la rougeole. Il peut être difficile de se rendre compte de l'importance réelle des vaccins si l'on n'a pas une expérience directe des maladies qu'ils préviennent.

Que pourrais-je dire à quelqu'un fixé sur cette croyance ?

Le dialogue entre les patients et les professionnels de la santé est plus productif s'il est guidé par l'empathie, et s'il donne l'occasion au patient d'exprimer les raisons qui sous-tendent ses attitudes et au professionnel d'exprimer sa compréhension à cet égard. C'est pourquoi il est important de comprendre les racines des attitudes qui se trouvent derrière les opinions exprimées par les gens. Reconnaître et comprendre ces racines (traits psychologiques) chez une personne ne signifie pas que nous devons être d'accord avec les détails de son argument. Par exemple, nous pouvons reconnaître que :

Comme la plupart des gens n'ont pas de contact régulier avec les maladies évitables par la vaccination, ils ne craignent pas forcément ces maladies. Dans des pays comme la France, les vaccins ont permis de réduire la survenue de certaines maladies qui constituaient une menace il y a plusieurs décennies, comme la rougeole. Il peut être difficile de se rendre compte de l'importance réelle des vaccins si l'on n'a pas une expérience directe des maladies qu'ils préviennent.



Après avoir préparé le terrain grâce à cette affirmation (partielle), nous pouvons alors procéder à la correction de la conception erronée du patient.

Il ne faut pas sous-estimer le risque de contracter une maladie évitable par la vaccination. Sans les vaccins, ces maladies peuvent mettre la vie en danger. Dans notre monde ou les échanges sont de plus en plus intenses, les maladies infectieuses peuvent traverser les frontières et les océans et infecter facilement toute personne non vaccinée.

Même pour les maladies qui étaient sous contrôle, il y a eu des épidémies récentes parce que les gens ont cessé de se vacciner contre elles, pensant qu'elles n'étaient pas pertinentes. Par exemple, en 2019, de nombreuses communautés aux États-Unis ont été confrontées à d'importantes épidémies de rougeole alors que le taux de vaccination avait chuté.

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